Le monde peut être dur, c’est pourquoi j’ai tendance à passer la majorité de mon temps dans mon propre monde. C'est un lieu qui célèbre les possibilités fantaisistes de la vie quotidienne. Il se délecte des histoires, de l’émerveillement enfantin, de l’humour subtil et du réconfort inhérent au fait d’accepter nos peurs.
Parfois, j'ai peur de ne rien faire qui ait des conséquences, de créer des choses dont personne n'a besoin. Mais l’inquiétude est un abus d’imagination, et que serait la vie sans les choses sans importance ? La musique, l'art, les rires, cette odeur juste après qu'il commence à pleuvoir quand le sol est bien sec, les balançoires en pneus, les chaussettes rayées, l'haleine de chiot. . . Alors je continue à créer des trucs, parce que parfois nous avons tous besoin de nous rappeler que la frivolité est un ingrédient nécessaire pour créer une vie heureuse.

The world can be hard, so I tend to spend the majority of my time in my own world. It's a place that celebrates the whimsical possibilities of everyday life. It delights in stories, childlike wonder, subtle humor, and the comfort inherent in embracing our fears.
Sometimes I worry that I'm not doing anything of any consequence, making things that nobody needs. But worry is a misuse of imagination, and what would life be without the inconsequential things? Music, art, laughing, that smell just after it starts to rain when the ground is really dry, tire swings, striped socks, puppy breath. . . So I keeping making stuff, because sometimes we all need a little reminder that frivolity is a necessary ingredient in creating a happy life.